20. décembre 2023

Fievre: amie ou ennemie

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La fièvre indique que le système immunitaire est en train de combattre des agents pathogènes. La Dre méd. Sabine Brunner-Bolliger vous explique à quel endroit du corps il est préférable de mesurer la température, comment traiter la fièvre et quand celle-ci peut devenir dangereuse.

(Dre méd. Sabine Brunner-Bolliger, spécialiste en médecine interne générale, responsable de l’équipe médicale de Medbase Baden)

Quand parle-t-on de fièvre?

On parle en général de fièvre lorsque la température corporelle dépasse 38 degrés. Cela dépend toutefois où elle est mesurée.

Quel est le meilleur endroit pour mesurer la température?

La température rectale, prise dans l’anus, donne la mesure la plus précise. La personne doit être couchée sur le côté, on applique un peu de vaseline sur un thermomètre numérique flexible et on l’insère ensuite avec précaution. Si l’on préfère prendre la température par la bouche, il convient de ne rien manger ni boire dans les quinze minutes qui précèdent, car les aliments froids ou chauds risqueraient de fausser le résultat. La température buccale est inférieure d’environ 0,5 degré à la température rectale. Chez les enfants à partir de six mois environ, la mesure dans  l’oreille est la plus fiable, à condition que l’oreille moyenne ne soit pas enflammée et que le conduit auditif ne soit pas obstrué. Le relevé de la température sous l’aisselle est moins précis et donne en général des valeurs inférieures d’environ 0,5 degré.

Une seule prise de température suffit-elle?

Non, en cas de maladie fébrile, il convient de prendre la température à intervalles réguliers, cela permet de surveiller l’évolution et l’efficacité du traitement. La courbe de température peut fournir des indices précieux sur une cause infectieuse. La température corporelle est de façon générale plus élevée en fin d’après-midi et en soirée que le matin.

Une fièvre est-elle toujours un signe d’infection?

Non, on peut retrouver une élévation de la température dans le contexte par exemple d’une maladie rhumatismale inflammatoire, d’une lésion cérébrale, d’un cancer ou d’une inflammation intestinale. Il est vrai que la plupart du temps la fièvre est provoquée par une infection d’origine virale, comme une grippe ou d’autres virus. 

Un coup de chaleur lorsqu’il fait très chaud, une déshydratation ou une hyperthyroïdie peuvent également entraîner une augmentation de la température. On ne parle pas alors de fièvre, mais d’hyperthermie. L’hyperthermie peut aussi être un effet secondaire de certains médicaments.  C’est un état dangereux, qui ne peut pas être traité par des antipyrétiques.

La fièvre peut-elle être utile?

Oui, car la fièvre améliore l’efficacité des défenses immunitaires et réduit la multiplication des agents pathogènes.

Une forte fièvre est-elle dangereuse?

Pas nécessairement. La roséole infantile, par exemple, qui se caractérise par une forte fièvre pouvant atteindre 40 degrés pendant trois jours, est une maladie parfaitement bénigne. En revanche, les femmes enceintes, les personnes très jeunes et très âgées, ainsi que celles qui sont très malades ou semblent confuses doivent rapidement voir un médecin. Si la fièvre dure plus de trois jours, il est également conseillé de consulter un médecin. Une fièvre supérieure à 41,5 degrés est une hyperpyrexie. Elle est la manifestation d’une maladie très grave.

Une infection grave s’accompagne-t-elle toujours d’une forte fièvre?

Non, certaines maladies très graves n’entraînent qu’une légère fièvre ou au contraire une chute de la température (en dessous de 36 degrés).

Est-il utile de faire baisser la fièvre avec des médicaments ?

Des médicaments sont indiqués quand les malades sont en mauvais état général, ont une maladie cardiaque ou pulmonaire sous-jacente grave et chez les enfants ayant des convulsions fébriles, car la fièvre affaiblit l’organisme. Dans le cas d’une infection survenant chez des personnes habituellement en bonne santé, les antipyrétiques n’empêchent pas une évolution sévère ou des complications.

Doit-on boire davantage lorsqu’on a de la fièvre?

Oui, les besoins en liquide sont plus importants quand la température corporelle s’élève. L’organisme brûle aussi plus de calories, la demande en oxygène augmente et le coeur bat plus vite que d’habitude.

Les enveloppements des mollets aident-ils?

Oui, mais ils ne doivent être réalisés que si les jambes et les pieds sont chauds. On adaptera l’habillement des bébés tant que la température est élevée, en leur mettant des chaussettes chaudes et en ne les couvrant que légèrement pour le reste du corps.

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