De très nombreuses personnes sont concernées. Et en éprouvent généralement un sentiment de honte. Une manie qui peut aussi être source de moqueries. Selon les études, 30 à 64 adultes sur 100 se rongent les ongles au moins une fois par mois.
C’est une habitude qui se développe généralement vers l’âge de trois à quatre ans, jusqu’à toucher un enfant sur cinq. Ce comportement est encore plus fréquent à la puberté, puisqu’il concerne quelque 45 % des adolescents. Il disparaît ensuite très souvent avec l’âge.
Causes de se ronger les ongles
Dans une enquête, l’ennui était cité comme le premier facteur déclencheur. Les situations de stress, de tension ou de frustration sont également fréquemment en cause.
En apportant un soulagement, le rongement des ongles va atténuer ces émotions. D’où le réflexe qui se reproduit face aux mêmes circonstances. Le phénomène sera plus ou moins prononcé en fonction des contraintes psychiques. En fait, les personnes concernées ne sont pas conscientes de ces corrélations.
Des facteurs génétiques semblent également entrer en jeu. En effet, les vrais jumeaux se rongent deux fois plus souvent les ongles que les faux jumeaux, dont on sait qu’ils ont plus de différences génétiques entre eux. Les parents jouent en outre un rôle de modèle. Les enfants dont les parents se rongent les ongles ont une probabilité environ quatre fois plus élevée de faire de même. Il y a aussi probablement une part génétique dans ce mimétisme.
L’onychophagie est une maladie
Chez environ trois adultes sur 100, l’envie de se ronger les ongles est irrépressible. Il s’agit dans ce cas d’une maladie appelée onychophagie. Elle fait partie des «comportements répétitifs centrés sur le corps» dans la classification des troubles mentaux. Triturer des boutons ou se mordre l’intérieur des joues entrent dans cette catégorie. Par honte, rares sont les personnes concernées qui parlent spontanément de ce trouble à leur médecin.
Inflammations et infections autour de l’ongle
Dans les formes sévères, les conséquences ne sont pas seulement esthétiques. L’altération du lit de l’ongle peut laisser des séquelles. La zone autour des ongles est le siège fréquent d’infections très douloureuses car les micro-lésions qui se constituent offrent une porte d’entrée aux microbes, en particulier aux virus qui sont à l’origine des verrues. La cavité buccale n’est pas épargnée non plus: d’une part, à cause de la migration de bactéries fécales nichées sous les ongles. D’autre part, à cause de la pression exercée au niveau des dents, qui peut entraîner à la longue des dommages dentaires, notamment sur les bords des incisives.
Perdre l'habitude de se ronger les ongles
Comment retrouver en trois étapes de beaux ongles longs :
- Premièrement, réduire les situations et les facteur favorisant le rongement des ongles.
- Deuxièmement, créer une barrière physique.
- Et troisièmement supprimer les renforcements positifs qu’induit cette habitude. Il ne s’agit pas de réprimer l’habitude, mais de la remplacer par une réponse concurrente, moins nocive.
Pour réussir, il faut que la personne concernée soit consciente de la fréquence de répétition du geste, des moments auxquels l’envie se manifeste et de ce qu’elle recherche : tromper l’ennui ? réduire le stress ? éprouver une sensation agréable ? …
Tenir un journal
On se ronge souvent les ongles sans vraiment s’en rendre compte. D’où l’intérêt de tenir un journal des épisodes pour y noter le moment, la durée et la raison. On repère le plus souvent avec le temps des schémas de comportement – et si l’habitude se raréfie.
Tout l’art consiste à prendre conscience que l’on est sur le point de se ronger les ongles et à trouver une occupation jusqu’à ce que l’envie finisse par passer, par exemple en serrant le poing, en jouant avec un objet que l’on a dans sa poche; il est important dans tous les cas de détourner son attention.
Une personne qui aura par exemple tendance à se ronger les ongles en regardant un polar peut globalement réduire le loisir télévisuel ou choisir des émissions moins susceptibles de déclencher la survenue du phénomène. Pour tromper l’ennui, on peut tout simplement essayer de se distraire. Si ce sont les petites irrégularités du bord des ongles qui vous dérangent, optez pour une manucure régulière. Une note sur le réfrigérateur, un bracelet, une bague ou un autre objet peut vous servir de rappel constant.
Chewing-gums, vernis amer ou gants
Une «barrière» peut rendre les ongles plus difficiles à ronger. Par exemple porter des gants, mettre un vernis à ongles spécial au goût amer, mâcher du chewing-gum ou mordiller un cure-dents.
Ein guter Trick ist auch, einen Finger vorübergehend zu bandagieren oder zu pflastern. So kann der Nagel dort wachsen. Dieser sichtbare Erfolg spornt an. Auch schöne künstliche Nägel können
die Betroffene motivieren – und die eigenen Nägel darunter haben dann Zeit, um nachzuwachsen.
Instaurez un système de récompense, en demandant à votre entourage de vous soutenir et de vous féliciter, ou en vous offrant un petit plaisir. On peut ainsi peu à peu viser plus haut: ne pas se ronger les ongles pendant une journée, une semaine, deux semaines … puis vient la récompense.
Thérapie comportementale et médicaments
Lorsqu’on n’y arrive pas tout seul, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, à un ou une psychothérapeute par exemple. Des médicaments antidépresseurs peuvent être dans certains cas utiles pour réduire les comportements compulsifs.
Bien qu’elle ne soit pas spécifiquement indiquée contre le rongement des ongles et que l’on ignore en l’occurrence quel est son mécanisme d’action exact, la N-acétylcystéine a semblé donner des résultats positifs chez les enfants. Si vous souhaitez malgré tout essayer ce principe actif, parlez-en d’abord avec votre médecin de famille ou votre pharmacien.